130 livres

130 livres

Littérature, boxe anglaise et parfois les deux à la fois

Antoine Faure

Des chroniques de livres nouveaux ou anciens, essentiellement en littérature française ou américaine, et des émissions sur l'actualité et l'Histoire de la boxe anglaise. NB : les sujets sur la boxe sont regroupés en Saison 1, les sujets "Divers" en Saison 2. Textes disponibles sur www.130livres.com

En cours de lecture

Promenons-nous dans Vialatte, Alexandre Vialatte

Il est des auteurs dont on est à ce point convaincu qu’on les lira un jour qu’ils se rappellent à vous, quelques 25 à 30 ans de belle certitude plus tard, sans que vous en ayez encore attaqué la moindre ligne. Ainsi, Alexandre Vialatte.

Avoir été fan de Desproges de son vivant me rend snob comme un pou : il faut reconnaître que mon premier deuil de célébrité avait de la gueule. Partant, comme il reconnut Vialatte parmi ses principaux inspirateurs, je me suis très tôt promis de lire celui-ci, pour n’en rien faire jusqu’à Noël 2018. C’est donc une gratitude douce-amère qui s’empara de moi au moment de remercier ma cousine de m’avoir offert Promenons-nous dans Vialatte. Plus moyen de me défiler, qu’importe si la déception s’avérait à la hauteur de l’attente...

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Invasion, Luke Rhinehart

Luke Rhinehart a 86 ans, s’appelle George Cockcroft selon l’état civil américain, a vu le jour et réside à Albany (New York), publie beaucoup sur Facebook, et n’est certainement pas le dernier pour la déconnade. Ainsi doit-il son statut d’auteur culte à un roman subversif entre tous publié en 1971, L’homme-dé, et l’ambiguïté savamment entretenue depuis avec son personnage principal, un certain Rhinehart, Luke. Emmanuel Carrère relata dans la revue XXI – puis dans Il est avantageux d’avoir où aller – sa propre investigation sur le sujet, jusqu’à visiter l’écrivain dans son antre, en vue de savoir à quel point L’homme-dé était bien autobiographique. L’enjeu était conséquent : le Luke Reinhart du bouquin, psychanalyste new-yorkais introduisant le pur hasard dans ses prises de décisions quotidiennes puis celles de ses patients, franchissait une à une les barrières juridiques et morales de l’homme civilisé, et suscitait scandale et facination...

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Nordine Oubaali : Little big Frenchman

Pour expliquer au jeune Marvin Hagler pourquoi il lui fut si difficile de trouver des adversaires de valeur disposés à l’affronter, Joe Frazier aurait eu ces mots mythiques : « Tu as trois handicaps : tu es noir, tu es gaucher, et tu es bon. » Soit un rapport bénéfice / risque calamiteux, dans un sport où il est la clé de toute négociation de pré-combat.

À 32 ans, âge canonique dans les « petites » catégories où priment la vitesse et la fréquence des coups, Nordine Oubaali disputait samedi dernier son premier championnat du monde professionnel. Tel le Marvelous des années 70, il était jusque-là réputé auprès des connaisseurs pour sa fausse garde, ses qualités de boxeur-puncheur invaincu, et son rayonnement inexistant en stricts termes de marketing – rappelons que la dernière soirée de boxe d’envergure internationale organisée en France date de 2006, avec Asloum – Parra à Bercy.

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Creed II, Steven Caple Jr

Après la lecture de Houellebecq, un bon vieux shoot de premier degré absolu peut faire un bien fou, même si le film en question n’est qu’à moitié réussi. L’absence de Ryan Coogler à la réalisation ôte à la suite de l’excellent Creed une bonne part de sa force, malgré quelques clins d’oeil, et le scénario, sorte de fusion entre les Rocky 3 et 4, manque de vraies surprises...