Donald Ray Pollock sait de quoi il parle. Avant de s’établir à Chilicothe, Ohio, pour y travailler à l’usine de papier jusqu’à l’âge de 50 ans, il naquit et grandit dans le village voisin de Knockemstiff. Traduit littéralement, le nom de la bourgade signifie « assomme-les », juste reflet des sensibilités prévalant sur les contreforts des Appalaches. Pollock vint à l’écriture sur le tard, et concentra son nouveau travail sur cette zone géographique, d’abord via des nouvelles et la couverture pour le New York Times des élections de 2008, puis dans le roman Le diable, tout le temps, publié en 2011 et bombardé chef d’oeuvre d’un nouveau genre en soi baptisé « hillbilly gothic » ou « gothique péquenot ».