130 livres

130 livres

Littérature, boxe anglaise et parfois les deux à la fois

Antoine Faure

Des chroniques de livres nouveaux ou anciens, essentiellement en littérature française ou américaine, et des émissions sur l'actualité et l'Histoire de la boxe anglaise. NB : les sujets sur la boxe sont regroupés en Saison 1, les sujets "Divers" en Saison 2. Textes disponibles sur www.130livres.com

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100 titres de bruit qui fait du bien - n°100 à 76

100 morceaux de hard rock et de métal, au sens plus ou moins large, classés dans un ordre subjectif en diable. Du vieux, forcément, faut s’assumer. Et quitte à n’être d’accord qu’avec moi-même, autant tracer la ligne où je le veux. L’exemple qui tue : Led Zeppelin. Totalement légitimes dans l’absolu. Mais chez moi, c’est les Who, les Beatles et les Stones, que ces mecs-là regardaient dans les yeux. Rien d’infâmant, de fait. Simplement, dans ma tête, ce n’est pas ce monde-là. Et je ne les y compterai pas, voilà tout. Ceux qui n’ont pas encore claqué leur écran de rage peuvent consulter ce qui suit.

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L'usine à lapins, Larry Brown

Plutôt qu’alerter sur l’identité incertaine d’un porteur de soutane, les Anglo-saxons qui se méfient des apparences préfèrent affirmer qu’on ne juge pas un livre à sa couverture. Sage sur le papier, l’adage fera ricaner bien des pilleurs de librairies : un joli visuel est un prétexte comme un autre lorsqu’il s’agit de choisir de quoi gonfler sa pile à lire. Certains éditeurs l’ont bien compris, et y apportent un soin particulier. Heureusement, à ce niveau de professionnalisme, ils prennent souvent la peine de choisir des textes également dignes d’intérêt. C’est le cas de Gallmeister, la maison de l’Amérique des grands espaces, dont les pépites – brochées comme de poche – sont reconnaissables en un clin d’oeil, et méritent bien leurs heures de lecture...

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Aires, Marcus Malte

Sans doute peut-on voir dans la claustration plus ou moins volontaire d’un ou plusieurs individus dans les habitacles exigus de bolides lancés à 130 à l’heure un concentré de l’expérience du confinement de 2020. Plus largement encore, pour Marcus Malte, la bagnole dit tout de ce que nous sommes devenus. Dans Aires, il fait d’une imposante cohorte d’automobilistes partageant le même tronçon d’autoroute française un véritable objet d’étude anthropologique, conduite par nos lointains descendants. L’intrigant prologue, dans une novlangue criblée de calembours et néologismes, résume le projet : une reconstitution précise qui les aiderait à comprendre notre actuelle civilisation de pollueurs individualistes, aliénés par le travail et le matérialisme, l’esprit accaparé par les misères et les beautés d’un amour encore réputé libre.