130 livres

130 livres

Littérature, boxe anglaise et parfois les deux à la fois

Antoine Faure

Des chroniques de livres nouveaux ou anciens, essentiellement en littérature française ou américaine, et des émissions sur l'actualité et l'Histoire de la boxe anglaise. NB : les sujets sur la boxe sont regroupés en Saison 1, les sujets "Divers" en Saison 2. Textes disponibles sur www.130livres.com

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Vademecum metallum / Addendum

Après deux premiers épisodes consacrés à la vulgarisation du heavy metal, l’un évoquant la Grande-Bretagne, l’autre les États-Unis, et parce que le temps de cerveau disponible pour les découvertes musicales est à son pic, voici un pot-pourri de titres emblématiques de groupes d’origines et sous-genres divers. Leur point commun est que je me les administre sans modération. Comme l’exige la tradition, les versions proposées sont live. Quant à leur classement, il reflète grosso modo un niveau de brutalité croissant, croisé à une manière d’ordre chronologique, enfin j’ai fait comme j’ai pu, hein.

En temps de confinement en famille, préférez un casque bien isolant.

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Un jardin de sable, Earl Thompson

L’apophtegme ne tardera pas à se vérifier, ici et maintenant : le cul est une valeur refuge. Enfant de la Grande Dépression, Jack Andersen le ressent très violemment et très tôt, à défaut de le comprendre tout à fait. Dans son monde de privations, l’extraordinaire alchimie qui lui fait si souvent hisser le pavillon, bien qu’encore garçonnet, ne lui coûte pas un rond. Autant dire que rien ne viendra modérer son attrait précoce pour le radada. Au travers de la libidineuse montée en graine de Jack, Earl Thompson dit toute l’animalité de la vie des laissés-pour-compte de l’Amérique des années 30, dans un bouquin en tout point conforme à la collection des grands animaux de Monsieur Toussaint Louverture : un monde ample, riche et vivant concentré en 752 pages d’une traduction magistrale… Pour ne rien dire de la beauté de l’objet lui-même.

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J'ai un projet : devenir fou, Eric Neirynck

Ce n’est pas que j’aie honte de considérer la tournée des bistrots, même solitaire, comme une fin en soi. On est vendredi soir, après tout. C’est plutôt que l’occasion est exceptionnelle : me voilà lâché dans Bruxelles. À Montélimar, j’aurais écumé les fabriques de nougat. Ici, ce seront les points d’eau où coule la bière. L’après-midi, sur des conseils avisés, j’ai découvert une librairie digne de ce nom, perdue au milieu des vendeurs de pralines dans le clinquant du Passage royal Saint-Hubert – faut voir les vitrines de Pâques prêtes un 21 février pour comprendre l’enjeu que c’est, en ces contrées.

Bref : la librairie s’appelle Tropismes, et on y trouve quantité d’auteurs locaux. Dont un, Eric Neyrinck, que je connais de Facebook. Un escogriffe barbu en milieu de vie qui s’épanche à longueur de posts sur ses velléités d’écriture. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je ne juge pas. Son bouquin s’appelle J’ai un projet : devenir fou. 121 pages au format journal de bord. De quoi faire la soirée, quoi. Banco : le livre sera mon camarade de virée. Double shoot de belgitude. Vrai risque qu’il me pousse la houpette de Tintin.