130 livres

130 livres

Littérature, boxe anglaise et parfois les deux à la fois

Antoine Faure

Des chroniques de livres nouveaux ou anciens, essentiellement en littérature française ou américaine, et des émissions sur l'actualité et l'Histoire de la boxe anglaise. NB : les sujets sur la boxe sont regroupés en Saison 1, les sujets "Divers" en Saison 2. Textes disponibles sur www.130livres.com

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Le seigneur des porcheries, Tristan Egolf

John Kaltenbrunner est un étrange spécimen d’homo sapiens sapiens, au front barré d’un monosourcil. Associal, mais charismatique. Doté d’une énergie prodigieuse dès qu’il s’agit de faire ce qu’il veut, mais infoutu de s’intéresser une seconde au reste. Sans doute un peu crétin à bien des égards, mais doué d’une rare intelligence pratique. Pas très expansif, mais rempli d’une haine de l’injustice inextinguible et d’une colère à déclencher des cyclones...

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Paschendale, Iron Maiden

Même si une période de farniente caniculaire semble mal s’y prêter, la célébration du centenaire de la Bataille de la Somme, conjuguée aux réminiscences tortueuses de ma période hard rock qu’ont pu suivre les lecteurs de ce blog, m’a donné envie de partager ici l’astre noir méconnu du métal progressif intitulé Paschendale, d’Iron Maiden.

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C4 to hell

Le récit in extenso du premier Hellfest d’un festivalier de 43 ans, fan modéré de vieux heavy metal et sujet au mal de dos, qui dispose de 72 heures pour savoir s’il a bien fait d’y aller.

"Tu serais bien en peine de dire ce que tu fous vraiment là, au pied de la tour de la Défense où, l’an dernier encore, tu bossais en costard Paul Smith. Des fois qu’en jailliraient d’anciens collègues, tu t’es éloigné des portes à tambour. Pas parce que tu ne les aimes pas, mais parce qu’être repéré dans ton Tshirt Back in black, bien que très sobre dans son registre, te mettrait un peu mal à l’aise. La précaution vaut ce qu’elle vaut, vu que tu as boutonné par-dessus ton blouson de concert en jean noir. Celui que tu ne laves jamais, et dans les poches duquel tu gardes les places froissées de tes sorties culturelles les plus avouables. Il fait chaud, bordel. Le soleil pesant tombe à pic du haut de l’immeuble. Un endroit à la con pour un étrange rendez-vous. On est vendredi midi, il y a plein de foot à la télé, tu n’as pas passé un week-end tranquille avec ta femme depuis des semaines. Et tu attends la Citroën C4 sans clim’ qui t’emmènera au Hellfest..."

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Tous les hommes du roi, Robert Penn Warren

On peut ne pas aimer les chats et reconnaître l’intérêt qu’il y a parfois à dérouler une pelote de laine jusqu’au bout. Supposez que Hunter S. Thompson soit l’un de vos auteurs favoris, et qu’une fois son oeuvre dûment digérée vous braviez le mur de la langue pour lire un recueil de ses interviews en VO. Au détour d’une réponse, ce passionné de politique et admirateur fervent des plus grands romanciers de ses compatriotes confie que Tous les hommes du roi, d’un certain Robert Penn Warren, est son ‘roman politique préféré’.

Connaissant l’individu, il y a gros à parier que vous teniez ce que fut son véritable livre de chevet, plus encore que Gatsby le magnifique ou L’adieu aux armes, chefs d’oeuvres universels que le bougre tapa mot pour mot à la machine afin d’apprendre à écrire comme les plus grands. De quoi piquer la curiosité du vrai fan de ‘HST’, et inciter à rechercher une copie de Tous les hommes du roi, certes récompensé du Prix Pulitzer en 1947, mais toujours méconnu en France. Béni.e soit donc Monsieur Toussaint Louverture, la maison à laquelle nous devons l’actuelle édition française de cette oeuvre inclassable d’un critique et poète né en 1905 dans le Kentucky – d’ailleurs un point commun avec Thompson.

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Fear and loathing : On the campaign trail '72, de Hunter S. Thompson

Difficile de dissocier Hunter S. Thompson du junkie grandiloquent en chemise hawaïenne interprété par Johnny Depp dans Las Vegas Parano. Pourtant, ‘HST’ occupa surtout la place du cousin déjanté dans la très sérieuse famille du Nouveau Journalisme américain. Sa carrière connut ainsi une apogée précoce lorsqu’il assura la couverture, à la fois prodigieuse de vérité et de licence artistique, de la réélection de Richard Nixon à la Maison Blanche. Ca s’appelle Fear and Loathing on the campaign trail ’72. Et c’est immense.