René Boley était un homme à la fois simple et pétri de talent. Né à Besançon en 1926, peu instruit mais fasciné par le Larousse, appelé du contingent puis forgeron, champion de France de boxe amateur et chanteur d’opérettes de cuisine devenu, par la grâce visionnaire de son meilleur copain abbé, la vedette d’une ambitieuse Passion du Christ montée dans la salle paroissiale à chaque dimanche de Pâques. Il est mort, étendu sur du lino tel le combattant au tapis, à trois étages de la chambre d’hôpital où il vit le jour.