130 livres

130 livres

Littérature, boxe anglaise et parfois les deux à la fois

Antoine Faure

Des chroniques de livres nouveaux ou anciens, essentiellement en littérature française ou américaine, et des émissions sur l'actualité et l'Histoire de la boxe anglaise. NB : les sujets sur la boxe sont regroupés en Saison 1, les sujets "Divers" en Saison 2. Textes disponibles sur www.130livres.com

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La Marge d'erreur, Nicolas Rey

J’avoue m’être inscrit à une rencontre en ligne avec Nicolas Rey sans avoir jamais lu aucun de ses bouquins ni spécialement projeté d’acquérir le nouveau. Ce qui m’intéressait, c’était voir la bête, incarnation à la dépression télégénique d’un entre-soi culturellement hégémonique dont les canons édictés par l’esprit Canal des débuts et les fiches bristol de Thierry Ardisson pourraient se résumer d’un « Tout, sauf le premier degré ». Via Zoom, en lieu et place du chroniqueur universel et animal médiatique escompté, j’ai découvert ce jour-là un type épaissi et sincère, ne venant plus à Paris que pour regarder des séries sur OCS depuis son canapé et bouleversé à la simple idée que de vraies personnes pussent encore s’intéresser à sa prose.

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Drame au pays de la guillotine

Avec l’élimination précoce des Bleus, pour qui ambitionne une analyse technico-tactique un poil plus élaborée que le traditionnel « Rhalala sont trop payés », débute l’indispensable chasse aux fautifs tout trouvés. Pour l’heure, deux noms semblent avoir la faveur de la vindicte tricolore, ceux de Didier Deschamps et Kylian MBappé.

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Une brève histoire de l'ivresse, Mark Forsyth

Pourquoi buvons-nous ? Aussi douloureuse qu'inévitable un lendemain de cuite, la question s'impose plus largement dès que l'on constate combien la pratique s'est répandue dans le temps comme dans l'espace. Sur Terre, rares sont les endroits et les époques où l'être humain jamais ne picola. Il n'a d'ailleurs pas le monopole de l'ivresse : bien des animaux la pratiquent avec modération en consommant des fruits qui fermentent. L'alcool les attire, puis leur donne l'impression d'être affamés, ce qui leur permet de stocker d'autant plus de nutriments dans leur tissu adipeux. L'humanité a beau avoir développé l'enzyme de l'encaissement depuis sa descente des grands arbres, elle reste bien la seule à se coller d'authentiques ramasses avec enthousiasme et régularité. Son goût pour la gnôle fut très tôt déterminant dans l'évolution de son mode de vie : l'analyse des premières villes faisant foi, les historiens donnent à la bière un âge voisin de celui de la sédentarité et son brassage en fut probablement l'une des principales motivations... D'ailleurs, dès les Sumeriens, la bibine est omniprésente, on la boit à la paille dans d'archaïques tavernes et les débuts de l'écriture consistent à en tracer les échanges...

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Nobody, Ilya Naishuller

Pressé d’injonctions contradictoires, le bipède moderne à chromosomes XY se rêve parfois, au plus fort des contrariétés du quotidien, en héroïque et archaïque machine à tuer. Qu’il doive ce fantasme à sa nature, à la culture ou aux deux à la fois, celui-ci existe bel et bien, et ce Nobody-là l’exploite à la perfection.