Le 5 juillet dernier, tout ce que la planète compte de métalleux s’émouvait d’entendre la formation originale de Black Sabbath conclure une journée historique de concerts donnés en son honneur. Incapable de se lever de son trône noir de Prince of Darkness, Ozzy Osbourne donnait tout et plus au chant, et c’était déjà sublime. Il mourrait 17 jours plus tard. Bill Ward, à la ramasse aux fûts, bénéficiait de l’aide d’un Tony Iommi moins souverain qu’à son habitude sur sa Gibson SG pour garder le tempo. Seul à assumer ses cheveux blancs, Geezer Butler se singularisait aussi par la virtuosité inchangée avec laquelle il faisait vrombir sa basse aux couleurs d’Aston Villa, club résident du stade de Birmingham où se tenait ce Back to the Beginning, et qu’il supporte depuis les années 50. Le hasard a voulu que j’entame la lecture de son autobiographie le jour même où le Prince of Darkness rejoignit Lemmy Kilmister et Ronnie James Dio au valhalla des plus grands frontmen de l’histoire du metal. Autant dire que la nouvelle rendit caduque une partie de son contenu en même temps qu’elle le chargeait d’émotion...