Le 5 juillet dernier, j’avais loupé l’occasion de saluer Black Sabbath et Ozzy Osbourne dans ce qui deviendrait d’après certains le concert de charité le plus rémunérateur dans l’histoire du rock n’roll, ou plutôt j’ai refusé de payer 2900 balles une place en carré or via les voies impénétrables du dynamic pricing. J’étais quand même en Angleterre, attablé dans un pub londonien, pour suivre l’essentiel de ce Back to the Beginning la veille d’un concert à Flinsbury Park où se produiraient plusieurs des groupes ayant présenté leurs hommages aux fondateurs du metal, Slayer en tête, auquel cette fois j’assisterais.

Le 7 juillet, rentré d’un week-end aussi marquant qu’éreintant, ma première réflexion – brumeuse – une fois embarqué dans l’Eurostar fut de me dire : « Après ça, il ne durera pas longtemps. »

Le 22 juillet, j’ai longuement parlé de Sabbath et Ozzy au cours d’une balade matinale le long de la côte basque. Je portais un T-shirt Never Say Die!, 8e album du groupe de Birmingham. L’après-midi, j’ai entamé l’autobiographie de Geezer Butler, bassiste du Sabb’ et ami de presque 60 ans du Prince of Darkness. À 20h30, j’ai appris la mort de ce dernier.

Aux vertus thérapeutiques qu’eut le fait de poster quotidiennement à propos d’Ozzy dans la foulée de cette disparition s’est vite ajouté un intérêt pédagogique : vu de France, peu sont ceux qui savent l’importance véritable d’Ozzy Osbourne en tant qu’artiste, non seulement pour l’œuvre qu’il laisse, mais aussi pour sa dimension d’icône pop en Angleterre et aux États-Unis ainsi que pour l’influence décisive qu’il eut sur la création et le développement d’un pan entier du rock n’roll, celui qui pousse ses amplis jusqu’à 11.

En voici la compilation.