C’est désormais chose faite : depuis ce week-end, les quatres titres mondiaux majeurs de la catégorie reine sont détenus par des sujets de Sa Majesté la Reine Elizabeth II. Le poids lourd anglais n’est pas toujours un excellent produit d’exportation, notamment aux États-Unis, comme le rappela Anthony Joshua un soir de juin dernier. Mais Tyson Fury pousse très loin les atypies. En témoigna son entrée grandguignolesque, en Gipsy king porté par des Amazones, qui ne fit sans doute pas l’unanimité au-delà de ses aficionados. La langue gourmande, aussi, qu’il sembla promener au 6eme round sur l’épaule ensanglantée de Deontay Wilder. Et que dire de sa rituelle interprétation a capella d’American Pie, une fois victorieux, après avoir rendu grâce à Jésus Christ et au vaincu du jour ? Au delà de ses rodomontades et pitreries coutumières, la plus saisissante des étrangetés du bonhomme réside peut-être dans cette formule toute simple : dans une catégorie de forces de la nature plus ou moins bien dégrossies, Tyson Fury est un boxeur. Un vrai. Et sa victoire, une grande nouvelle pour son sport...