Trop de bonnes fées s’étaient penchées sur Get out, le premier film de Jordan Peele, pour ne pas nourrir quelque appréhension pour son deuxième opus Us, résolument positionné sur le même créneau de l’horreur contemporaine à fort arrière-plan sociétal. Get out avait du style, une distribution irréprochable, autant d’ironie que de poil à gratter, une bonne dose de malice et de vraies difficultés à boucler son récit à un niveau conforme aux attentes suscitées par les trois premiers quarts du film. Plus ambitieux dans le propos comme dans la structure, Us surpasse presque en tout point son glorieux prédécesseur.