Pour écrire les 113 – légères – pages d’Une flèche dans la la tête, il a fallu du temps. Sans doute plus que pour publier les 1572 de Guerre et Paix. Déjà, le style ne trompe pas. Un mélange d’oralité, de registre soutenu et d’argot surrané à la sonorité unique. Le genre d’agrégat d’une infinie richesse qui met des lustres à s’ajuster en une langue personnelle, évidente et sûre d’elle, dont aucune des nombreuses ruptures et aspérités ne vient pourtant troubler l’harmonie d’ensemble. Une langue dont on sait qu’on est bien dedans avant de pouvoir dire pourquoi.