En 2005, je me suis précipité sur le Traité d’athéologie de Michel Onfray, alors disponible en Relais H. Jeune trentenaire aux prémices d’une réflexion sur sa propre finitude, j’imaginais que ce livre comblerait un vrai manque, mettant à la portée d’un esprit ni particulièrement vif, ni porté sur une philosophie trop exigeante de quoi préparer le néant dans une relative sérénité. Putain d’ambition, certes. Las, le bouquin s’avéra être une charge atrabilaire contre les trois grands monothéismes, et des philosophes des Lumières coupables de déisme sous des postures éclairées. Une franche déception, au point que j’hésitai à adresser une demande de remboursement à l’Université populaire de Caen.

Moins de deux ans plus tard, je n’ai pas lu dès sa sortie Un homme, de Philip Roth, en dépit de la puissante impression que m’avait laissée La tâche. Et quel benêt je fis.