Pendant près de vingt ans, j’ai appartenu à la catégorie des Français qui ont le moins à perdre, dans une grève des transports : celle des cadres salariés. Peu de risques d’y laisser son job ou son pognon, tout juste deux ou trois réunions à déplacer, la possibilité de travailler depuis chez soi. Au pire, ça m’en touchait une. Et, dans le récurrent chaos tricolore, ce confort-là valait son prix...