Sans doute est-il délicat de rencontrer un auteur au travers d’un pur exercice de style, miroir forcément déformant d’une langue et d’une voix. Ronce-Rose fut pourtant mon premier livre d’Éric Chevillard, auteur qui m’intriguait depuis ma découverte de la haute estime en laquelle le tient Pierre Jourde. Il fut récemment l’auteur d’une critique remarquée du Monde dans laquelle il régla son compte à un autre Éric, Neuhoff celui-là, récent lauréat du Fémina essais et pilier de l’édition cinéma du Masque et la Plume (« On ne sait ce qu’il faut préférer, du tâcheron qui donne poussivement son maximum ou du cynique qui torche ses cent cinquante pages d’une main en agitant mollement de l’autre l’éventail de billets de son à-valoir »). Passons...