Bien raconter la boxe, c’est dire une bonne histoire, surtout quand il s’agit de la vendre. Comme souvent, ce coup-ci, il a fallu un petit effort, forcer un peu sur les jalapeños du storytelling obligé. Rappeler l’héritage des grandes bagarres entre Mexicains, la promesse d’une guerre totale entre criquets fâchés comme pas possible, le tout à deux cents coups par round. Suggérer qu’on puisse vivre un second Zarate vs Zamora, un quatrième Morales vs Barrera ou un Vazquez vs Marquez numéro cinq, tant qu’on y était. Pensez donc : deux cogneurs invaincus ou presque, connus pour foutre en l’air huit ou neuf gars sur dix. Et puis un certain Mauricio Lara avait beaucoup fait pour la promotion : inconnu à peine une semaine plus tôt, il avait sévèrement embouti le champion anglais qu’il était censé remettre en forme – tu t’appelles Sam Warrington, tu as beau raconter ton enfance difficile à Leeds plage, tu donneras toujours l’impression aux mômes de Ciudad Juarez d’avoir fait l’École Alsacienne.
Avec Berchelt vs Valdez, on tenait une histoire.