Pour expliquer au jeune Marvin Hagler pourquoi il lui fut si difficile de trouver des adversaires de valeur disposés à l’affronter, Joe Frazier aurait eu ces mots mythiques : « Tu as trois handicaps : tu es noir, tu es gaucher, et tu es bon. » Soit un rapport bénéfice / risque calamiteux, dans un sport où il est la clé de toute négociation de pré-combat.
À 32 ans, âge canonique dans les « petites » catégories où priment la vitesse et la fréquence des coups, Nordine Oubaali disputait samedi dernier son premier championnat du monde professionnel. Tel le Marvelous des années 70, il était jusque-là réputé auprès des connaisseurs pour sa fausse garde, ses qualités de boxeur-puncheur invaincu, et son rayonnement inexistant en stricts termes de marketing – rappelons que la dernière soirée de boxe d’envergure internationale organisée en France date de 2006, avec Asloum – Parra à Bercy.