Plutôt qu’alerter sur l’identité incertaine d’un porteur de soutane, les Anglo-saxons qui se méfient des apparences préfèrent affirmer qu’on ne juge pas un livre à sa couverture. Sage sur le papier, l’adage fera ricaner bien des pilleurs de librairies : un joli visuel est un prétexte comme un autre lorsqu’il s’agit de choisir de quoi gonfler sa pile à lire. Certains éditeurs l’ont bien compris, et y apportent un soin particulier. Heureusement, à ce niveau de professionnalisme, ils prennent souvent la peine de choisir des textes également dignes d’intérêt. C’est le cas de Gallmeister, la maison de l’Amérique des grands espaces, dont les pépites – brochées comme de poche – sont reconnaissables en un clin d’oeil, et méritent bien leurs heures de lecture...