Décédée en 1977 à l’âge de 53 ans, Cristina Campo, originaire de Bologne, publia peu de ses écrits mais traduisit beaucoup ses écrivains « impardonnables », soit les auteurs français, allemands ou anglo-saxons qu’elle révérait. On donna leur surnom au présent recueil, paru – comme l’essentiel de son œuvre – à titre posthume. Affligée d’une malformation cardiaque, celle qui naquit Vittoria Guerini fréquenta autant le monde hospitalier que les scènes littéraires florentine et romaine. Dans Les Impardonnables, l’autrice signe de texte en texte une « profession d’incrédulité en l’omnipotence du visible ». Autrement dit, Cristina Campo croit en la grâce, qu’il lui importe de déceler où qu’elle se trouve, mettant toute son exigence stylistique et son érudition supérieure au service de cette recherche de la transcendance...