Cherchez Benjamin Whitmer sur la version anglo-saxonne de Wikipédia et vous n'y trouverez qu'un homonyme du romancier, catcheur professionnel à la retraite, alors que sa page sur la version française existe bien. Voilà qui illustre la popularité particulière de l'auteur des Dynamiteurs auprès des lecteurs français, confirmée par ce fait étonnant : ni ce dernier roman, ni le précédent Évasion ne sont encore sortis aux États-Unis. On pourrait attribuer le phénomène au beau travail de Gallmeister lorsqu'il s'agit de choisir et défendre ses textes, comme d'en faire de beaux objets. Ayant découvert l'auteur avec son premier roman Pike, je hasarderai ici une seconde hypothèse : que la faculté de Whitmer à proposer des oeuvres ambitieuses du point de vue formel, tout en maîtrisant impeccablement les règles incontournables de la littérature de genre, serait plus du goût du public français que de l'américain. Je manque d'arguments immédiats pour le prouver, mais fort heureusement j'écris le présent billet sans personne pour me contredire...