Avec plus d’une centaine de romans publiés, Donald Westlake connaissait les beautés et les vilénies ordinaires du monde de l’écriture. Prolifique au point d’être soupçonné d’avoir recours à des prête-plume, il dut adopter quantité de pseudonymes, selon les héros et registres exploités. S’il est fameux pour avoir crée l’impitoyable Parker et le désopilant Dortmunder, personnages récurrents de ses séries de polars les plus profuses, Westlake s’est aussi frotté au roman d’aventures – lisez Kahawa -, à la chronique de moeurs mélancolique – jetez-vous sur Ordo, Adios Schéhérazade et Mémoire morte – et à la satire sociale à la sulfateuse, dont le plus formidable représentant est Le couperet, adapté au cinéma par Costa Gavras. C’est à cette dernière catégorie qu’appartient Le contrat, roman pervers se déroulant dans le milieu de l’édition new-yorkaise du début des années 2000.