Alors voilà : Sigolène Vinson est, entre autres, la chroniqueuse judiciaire de Charlie Hebdo. Elle a survécu à l’attentat, par la grâce de la logique tordue d’un des frangins Ducon. Je suis de ceux pour qui il reste inenvisageable d’en faire abstraction. Parce que, des mois durant, la moindre allusion au 7 janvier 2015 m’a transformé en un tas de ganglions tremblotants. Ça va mieux, merci. Le temps et Le lambeau ont fait leur travail. Mais pas au point d’oublier qui est toujours, entre autres, Sigolène Vinson.

Il y avait ça, et puis aussi cette manière de hype dont je me méfie un peu. Parce que l’auteure compte pas mal d’inconditionnels parmi les personnes dont je suis les chroniques littéraires sur la toile. Des zélateurs inaltérables, voire des frappadingues complets. De quoi inspirer une prudence de Sioux, et expliquer pourquoi Le Caillou demeurait confiné dans mon mètre cube de bouquins à lire depuis le dernier Salon du livre.