Que reste-t-il de soi-même lorsque les anciens sont partis ? Une personnalité dont on s’accomode à défaut de toujours la comprendre, un roman familial entre réel et fiction, et l’ancrage dans un terroir, des lieux, voire des murs particuliers. Essentiel, ce dernier élément manque à Caroline Bongrand alors que disparaît sa mère, et que subsistent en elle des failles dont elle souffre sans n’y pouvoir rien changer : une propension marquée à confondre amour et dévoration, la panne chronique d’un oeil en parfait état, et de violents accès d’angoisse dès qu’une oeuvre présente un enfant séparé de ses parents...